Un
pape est mort, un pape venu de l'est a pris le relais,
quelle
révolution et que de questions au sein de ce palais ;
car
depuis des siècles, en cette maison, aucun étranger
mais
peu importe il faudra bien de celui-ci s’accommoder.
J'ai
la bougeotte, je suis le pape de la vitesse,
je me
suis rendu dans cent vingt neuf nations.
Chaque
fois je suis accueilli par une foule en liesse ;
ma
présence est un honneur, lorsque je suis en excursion,
c'est
la nation qui me reçoit qui doit payer les factures ;
quoi
de plus normal puisque je suis Sa Sainteté.
Si
les villes pour moi sont endettées, c'est par leur désinvolture,
ne
suis je pas le pontife de l'église tout en piété ;
je
n'ai cure de ces petites histoires mesquines d'argent,
je
viens offrir mon message apostolique,
au
pays et à la ville de régler leurs différents,
veuillez
ne pas faire de tort au religieux catatonique.
Aux brebis ma
photographie est distribuée lorsque je descend
chaque
fois que dans la foule et que naturellement je parais ;
ne
suis-je pas un homme engageant et prévenant.
Ces
âmes charmantes possèdent mon portrait ;
ainsi,
le soir en priant, peuvent-elles le regarder.
Je
veux en bon saint père la joie leur procurer.
J'imagine
ces saints et ces saintes, menus ou gros en devenir,
dont
j'aimerais tant palper leurs têtes, on ne devrait pas vieillir,
car
je les rassurerais et les tenant serrés
ils
m'apparaissent à nus, tant ils ont de grâces et de piétés
ma
soutane en porte les traces, elle en fut toute souillée,
car
devant eux je me suis agenouillé.
Dès
le commencement de mon pontificat,
J’ai
mené au sein de l'église, ma dictature spirituelle.
Il y
a dans la maison de saint pierre, trop d'indélicat,
Alors,
ma lutte contre les gauchistes, est devenue perpétuelle.
Je
sanctionne les prêtres, qui trop bien s'aventurent
pour
aider les indiens dans leurs justes revendications ;
ils
doivent courber l'échine sous la bonne dictature,
celle
qui combat le communisme dans toutes ces régions.
Il
faut interdire aux indigènes, d'Afrique et d'Amérique,
de
reprendre leur foi de panthéiste ainsi que leur fétichisme ;
dans
l'univers, il n'existe que le monothéisme,
car
toutes les autres religions ne sont que folkloriques ;
c’est
ainsi il vaut mieux adorer un homme sur la croix,
que
le totémisme avec ces représentations de bois.
Plus
je vieillis plus mon esprit se tend en rigidité,
et
plus mon corps se ramollit dans sa totalité.
Mon
intelligence est intacte, je dicte mes idées,
n'ai
je pas, comme il est si bien dit, l'infaillibilité.
J'exhorte
et je constitue mes apostoliques,
puis
j'écris quatorze encycliques ;
toutes
doivent être suivie à la lettre par le clergé,
qui
s'assurera de la bonne diffusion à toute l'humanité.
Je
dégage un tel charisme, que tous sont à mes pieds ;
mais
je ne peux plus courir après toutes les âmes esseulées,
je
dois maintenant m'arrêter car il faut que je m'assied,
depuis
déjà un moment à tout cela j'ai dû renoncé
toutes
les sœurs regardaient fièrement ma grande rigidité
car
tel un semeur j'ensemençais d'un geste auguste
répandant
ces graines de bonnes paroles pleines d'absurdités
que
les nonnes en leur sein recevaient, j'étais il est vrai robuste
Maintenant
de moi elles ont pitié dans ma chaise à roulettes
je ne
peux plus pénétrer dans les endroits cachés, ni même faire la
cueillette
dans
ces beaux jardins printaniers, des fleurs jeunes et pleines de rosée
pourtant
à chaque fois je ne savais si je pouvais ou si j'allais oser ;
mais
elles s'offraient à moi avec tant de fraîcheur
que
je les prenais comme un vulgaire licheur
mais
la passion de conserver ces joyaux uniques
s'éteint
lorsque la fleur même dans le plus bel écrin
perd
sa saveur comme un amour platonique
où
l'amertume prend le dessus du délicieux goût sucrin.
Notre
religion et attaquée de toute part,
les
gens maintenant n'ont plus toute leur foi ;
est-ce
à cause de quelques petits écarts
que
des prêtres, sur certains continents,
ont
commis durant leur emploi du temps,
quelques
pratiques abusives sur de jeunes enfants.
Tout
notre clergé fut en grand émoi,
car
il fallu payer chèrement, le silence des familles
afin
que le scandale soit étouffé avec les parents.
Ces
prêtres n'eurent droit dans leur dossier qu'à une apostille,
il
eut été décevant de se passer de tels personnages
qui
apporte tant à la communauté et à leur entourage.
Nous
priâmes, certes longtemps, pour toutes ces pauvres âmes ;
celles
de nos frères religieux qui s'étaient un peu égarés,
depuis,
ils ont retrouvé la rectitude, ils sont dans le droit chemin.
En ce
bas monde point ils ne doivent recevoir de blâme
seule
la justice divine peut s'appliquer à ces êtres esseulés
notre
piété doit les aider à se redresser en les prenant par la main.
Mon
infaillibilité permet quelques subtilités, et cela me fascine
devant
tous je suis légèrement scandalisé et je condamne,
en
secret j'envoie de furieuses missives mais aucunement je ne
damne
afin
que ces problèmes ne soient traités que par mon officine.
Ils
ne faut sûrement pas ébruiter d'autres affaires,
et ne
surtout pas aviser les autorités judiciaires.
Mes
prédécesseurs ont agi avec efficacité et discrétion,
ils
ont édicté un rapport menaçant d'excommunication
les
personnes qui dévoileraient les affaires de pédophilies,
que
ce soient par les victimes, les parents ou les auteurs.
Car
point on ne doit divulguer sur ses anomalies
comme
au moyen-âge on utilisera à bon escient la terreur.
Je
crois maintenant qu’il est l’heure
Je me
suis assoupi et maintenant j’ai peur
Car
si durant toutes ses années j’ai réussi à tous les tromper
à
la mort, malheureusement je n’ai pu échapper.
Je
voulais une rallonge, pour transformer cette église,
qui
trop devient assoupie dans un monde qui s’enlise,
alors
qu’il faudrait s’occuper à reprendre nos places
parmi
les grands de ce monde et non dans la populace.
Mon
successeur et un homme de foi rigide
l’église
va se redresser sous sa bienveillante égide.
|
Le
pape pour l'église doit partout la représenter,
ce
qui est d'autant plus curieux à nos yeux étrangers
il
est, depuis plus de quatre cent cinquante ans,
le
premier non italien ; ce qui en fait un être particulier
dans
une religion qui se veut pourtant œcuménique,
qu'il
n'y ait que des péninsulaire à venir régenter.
La
qualité et le mérite des autres nations sont bien désavantagées.
Cela
ne devient qu'un jeu, dans la petite cité du Vatican,
sur
un cirque elle est construite, il ne faut pas l'oublier
mais
avec les papes, on ne peut certes en faire un lieu édénique.
Ce
souverain pontife veut marquer son territoire,
il va
et vient dans tous les coins, petits ou immenses,
il
est un pape missionnaire, il en prend la position
en
continuant son devoir, car il ne veut pas décevoir.
Pour
peu, les catholiques en perdraient l'essence,
il
béatifie à tour de bras, confirmant ses intentions
il
est pétri de désirs, tant il aime les saints ;
c'est
donc avec dévotion que sans tarder il veut béatifier,
puis,
poussant un peu plus loin, il veut canoniser
en
donnant autant de martyrs, personne ne s'en plaint
Dis
moi mon ami le pape a-t-il eut une montée d'adrénaline,
car
durant son pontificat c’est plus de mil trois cent béatifications
et
tout de même, presque cinq cent canonisations,
ce
n'est plus de la sanctification qu'il pratique,
mais
plutôt les salves des orgues de Staline.
Le
principal est de faire croire à l'authentique.
Voici
descendre enfin sa sainteté pathétique,
depuis
vingt six ans que nous attendions ce prélat,
qui
brandit comme une arme, sa foi dramatique ;
pour
protéger le conservatisme de son apostolat
il
n'entend plus la voix des humbles de son trône ;
préférant
traquer les prêtres qui osent le critiquer,
pour
ensuite les sanctionner, voir les destituer,
l'obéissance
absolue et sans question il prône.
Allons
accueillir le prince de l'église ou le roi,
car
ce vieillard doit être bien triste en ce lieu,
lui,
qui pensait obtenir un trône près de dieu,
il
doit maintenant réaliser, qu'ici, il ne fait pas la loi.
Des
problèmes il va nous donner, sa sainte vanité ;
Ces
religieux, curieusement, semblent faire un concours
de
celui qui fut le plus digne d'inhumanité,
ne
savent ils donc pas ce qu'ils encourent
au
séjour des âmes souillées des actes d'insanités,
Où
les vils personnages rivalisent d'absurdités.
Mon
cher frère ensqueletté,
il
est évident que sans plus tarder
aux
requêtes des victimes nous devons accéder
et
garder une place de choix à tous ces religieux
qui
comme il se doit seront très bien traités.
Nous
aurons pour cela beaucoup de curieux,
il ne
faudrait surtout pas oublier désobligeamment
ces
pauvres enfants, à jamais outragé, et violé
dont
l'église n'a jamais, ou si peu parlé,
que
lorsqu'elle ne pouvait plus faire autrement.
Mon
ami dans ce récit douloureux
les
parents sont pour moi les pires acteurs ;
sachant
leur petit, à jamais honteux,
ils
se sont transformés en prédateurs,
au
détriment de leur progéniture.
Ils
ont monnayé leur silence, avec cruelle désinvolture,
sans
jamais s'occuper des violences
que
l'enfant à subit dans le silence,
n'osant
en parler à personne de son entourage,
du
fait de l'autorité que son agresseur ;
qui
se présente comme un bon professeur
Péniblement,
la victime livre avec courage
le
récit de ses multiples outrages.
Mais
au lieu d'un soutien sans faille
et
contre son agresseur des représailles,
il
voit sous lui le sol se dérober,
l'invraisemblable
arrive, il va succomber
car
ses merveilleux et bons géniteurs
ceux
qui devaient lui apporter sécurité et bonheur,
se
précipite sans tarder auprès de l'évêché
pour
qu'un compromis puisse être ébauché
afin
que leur silence soit dûment monnayé,
tout
en laissant à ce pédophile la liberté
il ne
faut pas accentuer la crise des églises désertées
le
pauvre homme contre ses démons à tant bataillé.
Je
serais en cette nation un de leur magistrat,
sans
nul doute je poursuivrais ces infâmes parents
pour
proxénétisme aggravé par lâcheté
extorsion
de fonds et chantage
car
l'église à payé les géniteurs tout en faisant contrat
pour
s'assurer à jamais du silence des enfants
mais
de son état peu s'en sont inquiété
afin
que les religieux gardent leurs avantages
Je
sens monter en moi chers amis
une
certaine impatience contre tous ces gens compromis
c'est
avec empressement que je veux recevoir tous ces religieux
qui,
trop souvent, sont absous de leurs forfaits odieux.
Ils
ne se repentent pas même de ses humiliations ;
personne
ne voulant ébruiter ces abominations.
Même
l'immobilisme flagrant, de toutes ces nations,
montre
la grande tolérance à l'égard de cette religion ;
qui,
depuis trop longtemps, montre son inhumanité
protégé
par le pouvoir qui lui confère l'immunité
aux
ordres de sa sainteté religieuse.
Les
belles associations chrétiennes,
lors
de l'affichage d'une publicité aguicheuse,
si
prompte à défendre la bonne parole ;
qui,
du bourreau ou de la victime, elles soutiennent.
Serait-ce
que cela point ne les désole,
peut
être que toutes ses personnes
n'entendent
pas le glas qui à leur porte sonne
de
ses innocentes victimes de religieux sadiques.
Pour
la bienséante dévotion tyrannique,
leurs
vies fut sacrifiées sur l'autel de la foi ;
la
religion viola ses enfants par trois fois,
préférant
ignorer les larmes de ces innocents
face
aux désirs de ses prêtres concupiscents
alors
ils préservèrent le pouvoir sacerdotal ;
comment
peut on trouver cela normal
dans
une société démocratique et laïque
protégeant
cette église dogmatique.
Qu'une
secte puissent imposer sa loi
en
refusant de livrer ceux qui abusent de la foi ;
et
ceux qui se réfugient derrière le secret de la confession
celui-ci
permettant bien sur des abus et des omissions ;
l'on
autorise à l'église ce que l'on ne permet à nul autre,
une
fausse profession avec des règles et des secrets.
Où
n'importe qui se vautre pour mieux massacrer
l'image
un peu trop lisse du bon apôtre.
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