Je
suis une bonne sœur
et
j'ai énormément de cœur
c'est
pour cela que j'ai décidé un beau matin
d'aider
le seigneur à s'occuper de ce menu fretin
Je
suis parti m'occuper des sans abri
de
ceux qui vivent dans les décharges,
qui
ne peuvent avoir qu'un avenir assombri
car
ils ne savent pas se prendre en charge.
Heureusement
je suis venue avec d'autres sœurs,
pour
ramener les pauvres vers d'autres mœurs,
car
il faut que ce lieu, pour notre seigneur,
devienne
l'endroit béni de sa demeure.
Grâce
soit rendue à mes campagnes très médiatiques
des
millions de dollars j'ai pu ainsi facilement récolter ;
mais
en aucun cas, le fruit de cette pratique,
pour
mes malades je vais leur en faire profiter.
Ils
doivent continuer à vivre dans la misère ;
lorsque
depuis longtemps à vous tordre vous souffrez,
c'est
le seigneur dis-je, qui vient vous embrasser ;
des
médicaments surtout pas il ne faut que j'acquière.
La
souffrance est l'un des plus beaux cadeaux
que
le fils de dieu, dans sa bonté, vous à offert.
Il
nous pardonne que si la douleur devient un fardeau,
toujours
il sera pour nous ce bel agneau crucifère.
Dans
le monde j'ai pu, à tous ces gens stupides, leur faire croire
que
j'étais une madone, n'ayant que des intentions pures ;
bien
que de cette ville je la fis passer pour un dépotoir
afin
d'obtenir maintes aides grâce à cette subtile imposture.
A
chacune de mes mondiales et subtiles interventions,
je
déclame mon grand combat contre l'avortement,
et je
suis, au sujet des naissances, contre la régulation ;
quant
au sida, je dis que c'est pour les malades un juste châtiment.
Des
escrocs ont volé la paye des ouvriers pour m'aider,
puis
gentiment ils m'ont envoyé les dollars détournés.
Des
hommes bons que j'ai remercié comme ces dictateurs
qui
ont expédié de l'argent qui n'était pas le leur.
Des
pauvres dans les occidentales nations
ont
envoyé des chèques plein de compassion,
tout
cet argent venu du monde entier
à
permis de gonfler mon compte chez le banquier.
Les
papes me reconnaissent comme sainte,
n'ai
je pas pour leur dogme augmenter les plaintes
non
pas de celles contre notre belle église
mais
celles de ceux qui souffrent et font leurs vocalises.
La
douleur depuis des mois ronge leur corps,
je ne
peux que les assister jusqu'à leur mort,
mais
ils peuvent être sûr de rejoindre le firmament ;
Je ne
veux, en aucun cas, leur donner des médicaments,
sauf
si les malades se convertissent à ma foi,
car
il faut revenir aux principes d'autrefois.
Les
richesses que je récolte ne sont pas pour ces pauvres,
tout
comme les malades ils n'en ont pas besoin ;
alors,
avec toute cette misère je reçois de l'argent
pour
faire fructifier mes monastères et mes couvents.
Si
les gens ont donné c'est qu'ils se sentent coupables
c'est
bien fait pour eux et ce n'est pas regrettable.
Les
pauvres ici ne sont pas de ma religion,
ainsi
l'on ne pourra rien changer à leur évolution.
ils
doivent donc demeurer dans leur état ;
il ne
manquerait plus qu'ils veuillent un habitat.
Ils
doivent rester pauvre sans faire leur cinéma ;
ceci
est une évidence, car c'est leur karma ;
quel
beau pays où les pauvres le sont pour l'éternité
né
pauvre, réincarné pauvre, quelle belle commodité.
Ainsi
nous pouvons, dans cette communauté, nous servir ;
sans
crainte ni contrainte pour nos besoins assouvir.
Je
dois maintenant repartir dans un jet privé,
celui
ci par un bienfaiteur m'a été gentiment prêté ;
je
n'ai pas de temps à perdre après les honneurs,
je
dois aller fleurir les tombes de dictateurs.
Je
n'ai de compte à rendre à aucune personne,
qu'importe
leurs désirs l'avis des donateurs m'importe peu,
j'ai
déjà depuis longtemps obtenu ma couronne,
sur
le dos de cette fange de tous ces miséreux.
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Lorsque
nous recevrons cette religieuse un jour venu
nous
lui montrerons nos corps déchiquetés et nus ;
certains
voudront lui signifier ce qu'est la souffrance,
alors
nous ne voudrions point contrecarrer leur prévenance.
Ces
personnes désirent pour cette dame, lui faire bénéficier
de
l'amour du prochain, comme elle n'en a jamais osé rêver.
Vous
qui hurlez derrière la papauté,
toujours
prêt à partir en croisade,
prônant
dans ce combat la beauté,
n'y a
t'il pas là quelque mascarade
lorsque
vous tenez à bout de bras
ce
personnage cloué sur votre croix.
Sur
celui qui jamais ne comprendra
vous
voulez imposer votre choix ;
brandissant
bien haut votre livre saint
afin
de tous les rassembler derrière ce gonfanon
et de
cet ouvrage ancien qui doit être craint,
tel
Jeanne d'Arc ralliant ses compagnons.
Vous
êtes de ceux et celles qui sont si croyant
mais
qui ont une peur bleue de ce bel enfer ;
cet
endroit si merveilleux, royaume des mécréants,
que
vous condamniez à périr sur cette terre.
Mais
qui reçoit sans parti pris les dévots comme les infidèles,
n'auriez
vous pas vous aussi, quelques petites cachotteries,
comme
les dons pour les pauvres, qui deviennent argent personnel ;
voyons,
vous êtes étonnées après toutes ces années de tromperies.
Je
viens donc vous chercher, mais vous semblez terrorisée ;
me
serais je trompé ? Je suis parfois quelque peu étourdi.
Votre
dieu ne vous aurait-il donc point avisé
qu'aujourd'hui
je venais vous chercher, vous semblez abasourdi ?
peut-être
voulez vous attendre une de vos amies ?
Est
ce celle qui dans l'hémicycle brandit sa bible ?
Mais
face à l'inconvenance religieuse pas même elle ne frémi
lorsqu'elle
entend toutes ces horreurs et supplices indicibles.
N'ayez
crainte cher amie, nous allons de votre âme bien nous occuper,
cette
prière vous pouvez attendre encore un peu avant de la réciter.
Votre
sainteté qui êtes dans votre palais comme au cimetière
que
ton nom soit discrédité
que
ton règne finisse comme ton infaillibilité
que
ta volonté disparaisse de la terre entière.
Redonnes
aujourd'hui l'argent qui fut détourné,
à
tous les pauvres gens ont eut la faiblesse de t'avoir donné.
Nous
ne te pardonnerons jamais et nous ne te demandons rien
tu
n'as que trop subi toutes les tentations
et
vers l'enfer et le mal nous t'expédions
car
plus rien la haut ne te retiens.
Prends
donc avec toi toutes les sœurs et tous les frères,
ceux
qui ont tant abusé de ses pauvres gens,
ayant
même détourné des grosses sommes d'argent
en
profitant de toutes les misères.
Mes
frères dégoulinants et purulents,
vous
qui des chairs en décomposition
dégagent
de si puissants relents
qui
anéantiraient un défilé de dindes en pleine représentation
ne
trouvez vous pas curieux
que
cette dame puisse avoir reçu autant d'argent.
Cependant
sans vouloir être calomnieux,
pourquoi
personne n'a enquêté sur les propos divergents,
que
la presque sainte mère asséna pour les sentimentaux
hormis
que jamais les chiffres ne correspondaient,
déclarant
fonder de très grandes écoles et des hôpitaux
alors
que les pauvres des traitements à peine ils recevaient.
Des
témoins déclarent que les malades souffrent à même le sol,
avec
comme seul remède, la bonne parole divine pour attitude,
que
la souffrance est mère de toute béatitude ;
cela
point ne les console, chaque jour un peu plus ils se désolent.
Mais
la très sainte mère qui se déclare bienheureuse,
ne
cherche pour ses propres soins, que les grands hôpitaux ;
de
ceux qui ne se trouvent que dans les pays occidentaux.
À
force de fréquenter les grands palais, elle aime la vie luxueuse,
mais
pour les autres, et notamment ses malades,
il
est normal de n'être pas soigné et de la souffrance subir
l'escalade.
La
volonté du seigneur veut que la maladie et l'endurance,
les
pauvres doivent endurer, car de leur sort ils ont l'ignorance.
Elle
vitupère sans cesse contre le divorce,
interférant
jusque dans les pays en usant de sa force ;
mais
lorsqu'il s'agit des personnages aux têtes couronnées,
l'interdit
pour eux disparaît de ses discours et de ses pensées.
Cette
soit disant bonne mère, fut sainte manipulatrice,
ne
faisant que se servir des pauvres, comme une conspiratrice.
Jamais
elle n'a cherché à les sortir de leurs poubelles ;
sinon
la vue pour les médias n'aurait pas été aussi belle .
Il
fallait entretenir la pauvreté et les immondices,
pour
mieux soutirer de l'argent des personnes bienfaitrices ;
car
les beaux hôpitaux ou les logements corrects
ne
font pas recettes il faut mieux faire dans l'infect.
Si je
puis me permettre mes « chairs » ensquelettés
elle
devrait se sentir dans ces lieux avec grande aise,
car
nous recevons ici les déchets de toutes les sociétés.
mais
nous savons recevoir, en premier lieu on l'apaise
afin
qu'elle ne sente pas la dureté de la situation en cet endroit
comme
elle n'est pas lourde nous lui ferons croire aux miracles
en la
faisant traverser sur un bateau fait de billets de surcroît
ainsi
elle sera expédiée sans franchise dans les inférieurs habitacles
De
son livre saint elle n'a cure comme de ces préceptes,
car
soulager la douleur point elle ne l'accepte.
La
religieuse transgresse, c'est dans son tempérament,
ne
voulant pas dépenser d'argent pour les médicaments ;
alors
sur le budget, comme sur le reste, sans cesse elle rogne ;
s'appuyant
sur sa religion pour accomplir cette salle besogne.
Elle
se sert de ces pauvres corps comme de la charogne,
afin
d'appâter ces donateurs, et cela sans aucune vergogne.
Mais
en ce lieu nous allons la bichonner ;
elle
n'aura pas à se plaindre la bougresse,
car
nous allons même la couronner.
Ainsi,
parmi les morts, rongés de maladies,
les
cadavres grouillant et en putréfaction,
sera
t'elle ordonnée comme une sainte papesse.
Elle
expliquera à tous ceux qui ont subit sa perfidie
ceux
qui sont morts par l'inhumanité et l'inaction.
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