Mon
arme est l'appareil photo
je
gagne ainsi plus qu'au loto.
Malgré
les interdits et les veto,
je
revends mes clichés illico presto ;
d'ailleurs
je modifie mes idéaux
comme
je change de pellicule,
mais
point ne veux être en cellule,
sauf
si je fais la une des journaux.
Je ne
respecte pas, des autres leur vie privée ;
je
m'introduis et je photographie,
pour
les stars c'est la manne rêvée,
car
elles en tirent un grand profit.
Elles
feignent toutes d'être outragées,
néanmoins,
complices de la surprise,
craignant
d'être vite oubliée ou trop usagée
car
dans ce métier il faut être vite reprise.
Elles
se plaignent de quelques clichés retrouvés,
qui
soit disant brisent leur vie privée,
mais
dans le même temps ces jeunes mamans,
changent
et s'affichent avec trois amants.
Elles
sont prêtes à être charcutée,
transformant
leur initiale et unique beauté
en
un copier coller qui n'ira pas les combler
Elles
sont toutes maintenant à se ressembler,
et se
trouvent belles en ladies suivant leurs lubies,
clone
d'une certaine poupée barbante et zombie.
Ces
pauvres demoiselles et petites dames
affirment
ensuite que dans cette gazette anomale,
les
photos parues les détruisent et leur font mal.
Cependant
pour éviter le drame,
il
faudrait peut être leur signaler,
que
la dite revue n'est pas à avaler ;
car
tout ce qui est ou sera à éditer
n'est
pas facile à gober ou à régurgiter.
Malgré
cela, ces mêmes pseudo star,
ne
crachent pas sur tous les éditoriaux
lorsque
pour leur art et autres racontars,
elles
sont en pleine promo.
Beaucoup
de ces petites starlettes
seraient
depuis en dépression,
si
elles n'avaient pas l'impression
lorsqu'elles
font une boulette,
que
toute une nuée de photographes
s'intéressent
à leur petit culte
qu'elles
n'hésitent pas à exhiber,
tout
en signant avec application des autographes.
Ces
personnalités souvent sont incultes
montrant
ce qu'il faut faire ou lieu de le prohiber
en
essayant les drogues jusqu'à l'absurdité.
Elles
ne réussissent qu'à montrer leur immaturité
ne
sachant pas dominer leurs propres démons
elles
tentent de se cacher derrière de plus gros poumons.
Elles
pensent passer à la postérité
traquant
sans relâche les indices de leur popularité.
Attaquant
le moindre papier publié dans les journaux,
bataillant
avec ses avocats contre ces nouveaux adversaires
qui
publie les photos volées ou des propos exagérés.
Ainsi,
grâce et avec l'aide de tous les tribunaux,,
elles
touchent par se biais un énorme salaire
qui
sera des impôts bien entendu exonérés.
Le
pire affront pour toutes ces mesquines personnalités,
serait
qu'elles ne soient plus jamais photographiées,
ainsi
doucement ou subitement elles réintégreraient l'anonymat
ce
qui est pire pour elles qu'un mauvais mariage ou que le célibat.
S'imaginer
devoir gagner sa vie comme une déshéritée,
ne
plus faire l'objet d'attention, et recevoir des propos injustifiés
devoir
errer à la recherche d'un emploi quelque soit le climat,
passer
du temps sans être sûr de trouver un habitat
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Un
jour viendra que dans nos sous-sols
vous
puissiez faire un splendide reportage ;
vous
serez, à n'en point douter, très stupéfait
de
rencontrer et côtoyer autant de célébrités.
Un
peu plus haut dans un de nos entresols
vous
constaterez qu'il y a beaucoup de fricotage,
depuis
longtemps déjà, ces gens insatisfaits
ne
s'accordent point de répit, ni ne cessent d'être agités.
Vous
avez à n'en pas douter un grand nombre d'adversaire
et
très vite en ce lieu vous risquez de devoir
demander
votre chemin et même plus à Charon.
Vous
déclarez avec sérieux être un mal nécessaire,
sans
vous les médias ne peuvent se concevoir,
et de
ces agapes fructueuses vous en êtes l'heureux vigneron.
Venez
donc jouez avec notre bon Cerbère ;
s'il
vous prend dans une de ses trois gueules,
vous
pourrez toujours lui proposer une caution.
En
attendant bien gentiment qu'il vous libère,
proposez
lui donc votre affaire, ce n'est un être veule ;
essayez
donc d' invoquer votre droit à l'information.
Ne
dites-vous pas constamment là-haut,
que
l'enfer est pavé de bonnes intentions ;
expliquant
ainsi, les dommages pour obtenir l'information ;
et
les efforts que vous faites pour les prendre d'assaut.
Le
chemin ici, sera alors constitué de pavés de divers métaux,
qui
seront pleins d'aspérités, puis chauffés à blancs.
Nous
vous laisserons même votre matériel de photos ;
vous
allez pouvoir exercer votre art sans faux-semblant.
Nous
ne sommes pas méchants, mais pas non plus des angelots ;
afin
de vérifier si vous êtes toujours fier de votre boulot,
sur
votre itinéraire ceux et celles qui ont subit vos dérapages
vont
vous aider à continuer votre courageux reportage.
Nous
avons oublié de vous dire, mais cela sciemment,
que
tous ces trépassés vont s'en prendre à vous évidemment.
De la
starlette ou du photographe, lequel des deux ment ?
Nous
devrions cependant, comme pour le développement,
tremper
ce monsieur dans différents bassins ;
voir
s'il change de couleur après quelques ablutions.
Peut
être en sortirions nous un homme sain,
n'a
t-on pas dans cette intéressante profession
un
certain liquide appelé révélateur.
Nous
pourrions dans celui ci l'immerger,
et
attendre qu'il nous fasse quelques confessions,
à
moins que cela n'absout le menteur
qui
affirmait pour les clichés s'être arrangé.
À
ses accusatrices nous ferons subir l'affusion.
Quel
plaisir que de pouvoir entasser toutes ces midinettes,
celles
qui sont dans une incessante quête de reconnaissance ;
toutes
veulent devenir rapidement de grandes starlettes,
montrant
leur complète anatomie sans plus de prévenance.
Nous
allons donc en cet endroit combler leurs attentes,
et
leur demander qu'elles soient attirantes ;
elles
pourront pavaner et se dandiner sans retenue ni aucune tenue
devant
un parterre de corps décharnés, déchiquetés et nus.
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