Dans
ma carrière les amitiés j'ai toujours su exploités,
n'hésitant
pas même de mes amis à court-circuiter,
comme
ce vieux retors de la politique ancienne
qui a
fourbi ces armes avec la grande perche
faisant
partie de sa garde prétorienne.
Un
autre grand j'ai trahi, le prince de la mairie,
mais
pour lui quelques querelles personnelles
ont
entaché nos relations, d'où cela vient point je ne cherche,
je
vais de l'avant sans m'occuper des vieux ahuris,
car
ce qui m'attend c'est un destin exceptionnel.
Je
veux être choisi, je fais donc le saint,
je
mutine à tire d'ailes, j'évince les concurrents,
les
mouchetant régulièrement au fleuron ;
d'autant
que je suis à l'aise à l'intérieur
pouvant
épingler les plus belles de mes chasses,
ou
les blesser suffisamment en les invectivant.
Je
suis à mon aise, on se détourne on me craint,
de ma
taille on se moquait, mais c'est différent maintenant
je
peux les écraser comme des moucherons.
On
admire mon ardeur, je suis un grand travailleur,
prêt
à tout pour aider, je veux nettoyer la crasse ;
mes
amis le reconnaissent, je suis décapant.
Rien
n'engage les hommes d'une poignée de main,
j''utilise
leur réseau à leur dépens, il suffit d'un coup de fil ;
les
grands je les abats comme un bûcheron et j’affûte les dents,
ne
faut-il pas déboiser pour des mondes meilleurs sans lendemain.
Ceux
qui m'ennuient, je les casse comme les inutiles
je
fais et je sais ce que je veux, c'est être président.
Beaucoup
me trouvent agité voir un peu trépidant,
c'est
normal je dirige, je ne suis pas un soumis.
Je
possède en moi un moteur de course surpuissant,
mon
corps est aussi petit qu'une voiture sans permis,
ma
conduite est identique à celle d'un grand coureur ;
il
est vrai que cela me cause quelques petits soucis,
je
n'ai pas lu le manuel il me sert de réhausseur.
Je
démarre toujours trop vite, point ne réfléchis,
dans
le meilleur des cas je me sers du frein,
dans
le pire je saute par la portière
si
j'ai de la chance je trouve la marche arrière ;
sinon
je sais aussi faire volte face d'un coup de rein.
Que
nenni point du tout je ne suis pas nain,
j'ai
une taille tout à fait honorable et convenable.
Un
grand nombres de pays ont élus des géants,
ne
sont- ils pas comme nous de simples humains ;
alors
acceptons les avec leur taille déraisonnable,
et
n'en faisons pas pour eux un sujet affligeant.
Pour
les faire descendre il suffit d'un coup bas,
les
voilà plié en deux, ils sont maintenant à notre portée.
Déjà
à l'armée on m'appelait caporal fracasse,
chaque
matin un manche à balai je brisais ;
c'est
ainsi que j'ai su comment parler aux échalas.
Durant
mon service j'étais on peut dire bien planqué,
n'aimant
pas les militaires j'ai détesté être un simple bidasse ;
je
vais leur montrer à quel point je les haïssais,
en
invoquant une belle restructuration maison,
amputant
franchement dans tous leurs budgets,
diminuant
de moitié toutes les garnisons,
je me
suis fait plaisir dans ce nouveau projet.
Je
suis en train de fourbir une autre vengeance
contre
les gendarmes ces curieux militaires ;
car
il ne me rende qu'une faible allégeance.
Je
n'ai pas pu les museler lorsque j'étais au ministère,
alors
sans tarder comme ceux que je n'ai pu faire taire
ils
subiront ma politique d'une république austère..
Je
vais donc les incorporer au plus vite à ma police,
et
doucement faire disparaître tous ces pandores ;
Il
faut avouer que j'opère avec cynisme et malice,
le
ministre premier est las, de ceci rien il ne subodore.
J'invente
chaque semaine de nouvelles taxes,
pour
donner un plus, à mes amis les nantis,
il ne
faut pas pendant mon mandat que je me relaxe
alors
qu'au budget déjà des aides je leur avais consenti.
Les
plus démunis doivent être les catégories laborieuses,
tout
comme les familles dans les classes moyennes ;
je
veux creuser l'écart entre les pauvres et les riches
afin
que la population soit rendue encore plus furieuse.
Je
pourrais édicter des lois extrêmement draconiennes,
de
mon palais j'entendrais le peuple dont je me contrefiche.
Depuis
qu'avec une étrangère je me suis marié,
je
distille à tout vent mes belles origines.
Ce
qu'avant je cachais, maintenant je le décline,
afin
de montrer à tous, que ce pays je me le suis approprié.
Mon
épouse d'ailleurs, n'aime pas tous ces gens,
qui
dans les régions se plaignent tout le temps.
Je
vais donc pour cela, sans tarder les museler ;
pour
n'entendre qu'une seule voix, la sienne.
Des
mauvaises langues disent qu'elle ne sait que bêler
mais
ma douce, ma mie, je vous l'assure, sait chanter,
et de
ses envies il ne faut surtout pas qu'elle s'abstienne.
Si on
la contrarie elle sort ses griffes et devient tigresse ;
elle
pourrait alors fuir, je ne veux surtout pas la mécontenter.
De
quoi aurais-je l'air face aux dirigeants de toutes les nations,
s'ils
savaient que ma divine artiste ma jolie sirène
me
nargue et me menace de mettre cette idée à exécution.
D'un
port altier elle est digne d'être la plus belle des reines,
tout
le monde aurait vite fait de la condamner comme pécheresse.
Tout
en ondulant elle me berce de ces belles comptines,
comme
une délicieuse ondine un peu cabotine.
Elle
me débite alors ces beaux discours,
tout
en me faisant la cour,
afin
de me faire, d'avis changer,
sur
certaines lois que je devais aménager.
Les
romanciers et les autres auteurs,
les
cinéastes et les acteurs,
les
artistes et les chanteurs,
les
voleurs et les bonimenteurs
tous
ces gens là ne doivent pas être ennuyés.
Ils
ont tant de mal pour exercer leur métier
que
je devrais pouvoir toutes leurs idées appuyées ;
tout
comme mes amis les banquiers,
dont
il ne faudrait pas taxer leur profession
car
pour les trader ce seraient une agression.
Ces
personnes travaillent pourtant si durement,
pour
gagner un petit salaire, presque une misère,
pourquoi
ne pas respecter tous ces hommes d'affaires,
et de
l'argent en quantité vouloir leur soustraire.
Les
bénéfices, régulièrement il le réinsère
dans
leur coffre fort qu'ils aident ainsi financièrement
alors
que toute cette petite population
existe
pour se taire, et peut être mise à contribution.
|
Monsieur
je vous trouve subitement bien petit,
ce
qui n'exclut pas évidemment que vous ayez nui ;
prétexter
que les autres sont cause de vos ennuis,
voilà
une idée qui, pour se disculper point ne suffit.
Peut
on néanmoins ouvrir sans retard
quelques
petits et curieux placards.
Je
m'y attendais, voilà que j'aperçois
quelques
beaux et curieux cadavres,
c'est
une découverte qui me déçoit
me
désole et même me navre.
Dans
votre cas je ne peux utiliser je le redoute
mon
indéfectible et précieux faucard,
pourtant
point il n'y a de doute
quant
à vos délires fantaisistes et vos écarts.
Que
penser de vos nombreuses et incessantes infidélités,
vous
jetez ceux que vous ne pouvez plus presser avec facilité ;
vous
servir des autres voilà en quoi votre choix consiste ;
car
vous êtes un incurable et dangereux égotiste.
Vous
avez beau faire le paon de votre air si triomphant,
en
déclarant avoir la plus jolie des femmes de président ;
vous
épiez tous les regards qui palpitent de convoitise,
vous
avez le jouet le plus désiré vous restez un enfant.
En
soirées, vous lâchez votre épouse tout en bavardant,
l'œil
inquiet vous jaugez, de peur que cela ne se dramatise,
vous
être prêt, tel un chevalier, à sonner de votre olifant
dès
que votre belle s'entoure d'une nuée de prétendants ;
auriez
vous peur à ce point, de n'être plus à la hauteur,
serait-ce
donc un complexe ou une de vos hantises.
Dans
ces cercles, vous êtes aussi discret qu'un éléphant,
oubliant
que les mantes peuvent tout en poignardant,
déguster
le mâle qui se croyant un grand fécondateur
accompli
fièrement son devoir en toute franchise.
En
chaque femme, sans hésiter se trouve une Charlotte
que
rien ne fait reculer, cela ne fait aucun doute
qui
d'un Marat, même dans son bain à su poignarder.
Si
certains encore se demandent qui porte la culotte,
sur
de nombreux clichés même si cela nous déroute,
nous
constatons que souvent elle en revêt,
même
si la belle pour quelques photos se dévêt.
Maintenant
de son passé il ne faut point moucharder.
Deuxième
squelette prenant la parole :
Peut
être vais-je paraître quelque peu indélicat,
car
au royaume d'Hadès, souverain des morts,
vous
devez me suivre pour plaider votre sort.
Vous
exercez, il me semble, le métier d'avocat ;
bien
que j'hésite encore à mieux vous présenter,
dois-je
vous introduire comme bonimenteur ?
L'homme
qui détruit les emplois, l'exterminateur ;
les
lois ou les référendum, vous ne voulez pas respecter.
Descendons
rendre visite au maître des lieux,
il
saura par son jugement vous donner de l'élan,
car
votre cas est des plus affligeant, voir désolant,
navrant
même, et surtout très peu glorieux.
Vous,
représentant l'état de la laïcité,
vous
osez sur le papal anneau décoré
apposer
un bien curieux baiser ;
tout
cela pour un titre que l'on vous à concédé.
Vous
faites preuve d'une stupéfiante domesticité
envers
cette secte qui toujours fut possédée
par
la recherche des fastes et des objets dorés
œuvrant
dans les conflits pour ne pas les apaiser
Comment
expliquer un discours aussi religieux,
ou le
meilleur homme est ou doit être catholique.
Voici
quelque chose qui devient bien diabolique,
les
autres humains seraient ils à vos yeux moins prestigieux.
Vous
êtes, cher président, une recrue digne d'être roi ;
être
aussi religieux, et faire fi des liens du mariage,
jouer
la comédie et user de tout votre verbiage
pour
faire le grand écart en usant du signe de croix.
Le
diable n'en aurait espéré autant d'un vulgaire mécréant ;
violer
la confiance que vous avez donné les électeurs ;
de la
politique ils pensaient en être les acteurs
alors
que pour vous ils n'étaient que néant.
Je
laisse votre épouse à la douce vindicte populaire,
car
si je l'emmène en ce lieu elle agacerait Perséphone,
en
vantant d'autres champs Élysées de sa voix aphone ;
tout
en chantant la beauté de son peuple péninsulaire.
Dois-je
remettre à plus tard l'usage de ma très chère faux,
que
du petit mâle, le peuple de ses gesticulations se lasse,
et
pour la grande femelle, que la vieillesse courbe sa carcasse ;
il
faut savoir être patient, souffrir et jouir des bons maux.
Certains
ici bas se demande puisque ce n'est pas évident,
pourquoi
le nom complet de ce petit président,
n'apparaît
sur aucune affiche, invitations décrets ou arrêts ;
est
ce bien conforme à la loi, et à ses intérêts.
Si
l'état civil a enregistré vos prénoms et noms au complet,
pourquoi
alors refuser de les employer au quotidien ?
Auriez
vous depuis la maternelle ce petit côté simplet
cherchant
à cacher par cette cassure un complexe freudien
N'est
ce pas une faute évidente dans la procédure,
commettant
des actes par une sorte de biffure.
Mais
certaines personnes sont transformées par le pouvoir,
en
devenant président, celui-ci ne maîtrise plus ces ambitions.
Il
veut commander sans rien déléguer jusqu'à l'extrême autorité,
se
laissant dévorer, en ne cherchant une totale primarité.
Ces
amis ne savent pas s'il agit sciemment, ou sans le vouloir,
ou
s'il est sous l'influence d'une étrange manipulation.
Même
ses proches redoutent lorsqu'il veut improviser
quand
il change un texte, les intéressés il ne veut pas aviser ;
Tous
craignent ses crises lorsqu'il se trouve en contradiction ;
créant
des taxes multiples aussitôt mises à exécution
encore
faut-il qu'elles ne touchassent que les plus démunis,
point
n'est question pour ce faquin que d'autres soient punis,
car
il ne faut taxer ceux qui engrangent de rapides bénéfices ;
ce
serait contrait à une société si égalitaire et protectrice.
Les
personnages politiques trop nombreux sont sans distinction
Il
faut comprendre que là, plus qu'ailleurs, sévit le népotisme
;
plus
ils parlent de démocratie et d'égalité plus ils favorisent
l'élitisme,
à
voir les assemblées, ils ne sont pas en voie d'extinction.
Le
peuple ne peut que trop le constater dans les faits ;
les
élites ne devront pas s'étonner si l'électorat est insatisfait ;
d'ailleurs,
regardez donc un peu à l'assemblée, les professions
de
ceux qui devraient vous ressembler dans les commissions.
Toutes
ces personnes ont un métier qui n'est point représentatif
des
diverses classes sociales car eux sont vraiment improductifs.
Troisième
squelette prenant la parole et proposant une recette :
Pour
faire un homme politique à multiples mandats,
il
faut prendre une louche d'avocat,
certains
les aiment mûrs ou bien vert,
d'autres
les préfèrent beaucoup plus véreux,
mais
attention il ne faut aucunement du juriste vertueux.
Un
tiers de commercial bonimenteur, un brin amer
mais
comme ils sont en interne plutôt fades,
ajouter
pour ces derniers du sel et du piment,
ensuite
plusieurs bols à ras bord d'arrogance.
Pour
la culture, c'est suivant les goûts une petite rasade ;
trop
cher et rare, point n'est trop besoin de cet assaisonnement,
par
contre rien ne vaut un politicien ayant croupi en prison, un brin
rance.
Mettre
beaucoup de miel pour les promesses doucereuses,
afin
d'éviter les maux de gorges et les déglutitions dangereuses ;
la
même quantité de fiel, pour reprocher à ceux qui ont trop cogiter
d'avoir
eut la bêtise de croire en leurs belles paroles.
Rajouter
parfois une bonne rasade d'alcool,
c'est
ce qui les fait fonctionner car il y a beaucoup de dîners,
ensuite,
pas besoin de remuer car tout seul ils savent s'agiter,
et
même souvent pour rien cela est dans leur nature ;
surtout
lorsqu'on les laisse dans leur fief un peu à mariner
placer
le ensuite sur son siège de député ou de sénateur,
s'il
s'endort, c'est que vous avez forcé sur l'alcool et la culture.
Il se
met à trépider, trop de piments et d'avocats vous avez un orateur;
s'il
se met à discourir trop longtemps c'est trop de commercial,
ensuite
certains ne se réveillent qu'en fonction des mots clefs c'est
crucial
pour
ces derniers c'est selon la tendance ou la mouvance
il
faut savoir innover suivant les circonstances.
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