Nous
nous inclinons devant notre roi
la
star incontestée de tous les médias,
celui
qui les bons sondages s'octroie,
car
il faut réagir dans l'immédiat
afin
de mieux berner la population ;
cette
populace de culs-terreux,
ces
va nu pieds sans distinction
ce
peuple au vote européen si désastreux.
Nous
venons prendre nos consignes,
afin
de louer du temps de cerveaux ;
les
journaux certes sont peu dignes,
sinon
de la prose de caniveau.
Le
message maintenant que l'on délivre,
ne
viendra pas briser vos amitiés,
car
nous voulons vraiment survivre
à
vos crises soudaines de véritable excité.
Nous
prenons acte, comme chaque matin
de la
parole du maître et des idées du jour,
afin
de ne pas froisser tout le beau gratin.
Le
porte parole veille au bon ordre de la cour,
prêt
à sermonner la moindre incartade,
fut-ce
telle même une simple boutade.
Lorsque
le vénérable grand maître président,
veut
au bon peuple distribuer la parole,
le
choix des journalistes bien obséquieux
de
ceux qui n'ont pas d'antécédent,
qui
respecteront aussi, à la lettre le protocole,
devient
une gageure face au petit prétentieux.
Les
reportages compromettants sont évités,
les
journalistes trop agressifs sont rangés,
ainsi
nos démocratiques médias sont libres
de
cette belle liberté qui reste un équilibre.
Le
pouvoir l'ont ne doit pas mécontenter,
afin
d'éviter pour la suite d'être sanctionné.
Si un
président a suffisamment d'influence,
nous
perdrions des budgets de grand importance ;
des
articles sont tronqués par notre bon vouloir,
pour
éviter de fâcher dans les allées du pouvoir,
l'implication
des grands médias avec les patrons,
les
budgets publicité des grandes sociétés,
ainsi
que les politiciens de tous horizons
sont
bien trop imbriqués pour une réelle liberté.
Si un
reportage ayant été diffusé sur une chaîne à déplu,
le
patron ou le directeur sont immédiatement convoqués
afin
de s'en expliquer devant des soi-disant élus,
qui
de leur pouvoir abuse en toute illégalité.
Lorsque
ce sont des ministres qui nous auditionnent
sur
la voix de leurs maîtres ils se positionnent
car
être d'un avis contraire ne peut se concevoir
Ceci
bien sûr pour se faire bien voir,
d'un
président vindicatif et autoritaire
qui
n'a toujours pas fini sa crise pubertaire.
|
Voici
venir les directeurs vampires,
au
sommet des chaînes télévisées
qui
veillent sur un petit empire,
qui
n'ont pas même un soupçon de fierté,
sinon
celui d'être de vils manipulateurs
pour
la honte de leur profession.
Ils
offrent des images d'horreur,
à un
public en pleine consternation ;
il ne
fait d'ailleurs aucun doute
que
le lieu en effet le plus propice,
à
des gens qui tant me dégoûte,
serait
de les suspendre au-dessus du précipice.
A
bien y réfléchir, le Tartare
serait
un lieu plus judicieux,
protégé
par un triple rempart
vous
allez y vivre toujours peureux.
Votre
cauchemar sera sans le calife,
celui
dont vous êtes pourtant si familier ;
seul
le malheureux et pauvre Sisyphe
sera
votre unique voisin de palier.
En
direct vous serez, dans l'enfer réalité,
vous
allez vivre ce grand beau rêve
de
pouvoir posséder toutes les chaînes
mais
ici elles seront fixées à vos pieds.
Lorsque
vous receviez vos subordonnés
vous
leur disiez souriant : marche ou crève ;
ici
bas vous pouvez éructer votre haine
hurler
et vociférer comme il vous sied.
S'il
vous arrive de pleurer sur votre propre sort
venez
assister à celui de ce misérable Tantale
qui
n'est pas sans ressembler à tous vos programmes,
de
ceux qui prônent la vie comme un client de croque-mort,
où
les lois télévisées sont d'être odieuses, violentes ou brutales
pour
mieux les esprits accaparer et même les âmes.
Ceci
n'est pas sans rappeler un certain supplice,
de
diffuser en boucle les journaux monotones,
de
l'abrutissement, vous vous faites les complices,
pour
amasser de l'or que tous vos amis proches affectionnent.
Sans
honte vous ressassez à l'infini
les
émissions et shows, ainsi que les séries,
afin
de vendre à tout vos gros annonceurs,
tout
ce temps de cerveau qui devient disponible.
Que
sont donc pour vous tous ces téléspectateurs,
sinon
un public stupide est souvent irascible ;
qui à
force de s'abrutir et à regarder les navets,
à
transformé son cerveau en soupe de légumes
tant
il a perdu la force de vouloir le cultiver.
Les
armes sont inégales, nous serons à votre chevet,
vous
saurez qu'à la bêtise point l'on ne s'accoutume,
car
plongé dans l'océan d'imbécillité vous devrez vous activer
et
lutter contre les personnes que vous avez insulté et violenté.
Votre
pauvre cervelle, pour un petit repas. leur servira
et
lorsqu'elle sera dégusté, cet abat à nouveau repoussera ;
il
faut savoir partager toutes ses bonnes idées même celles éventées.
|