Dorénavant,
des états réunis, je suis le président ;
avant
les élections je ne voulais pas en parler,
mes
adversaires riaient de cette bénédiction ;
maintenant
fièrement je peux le clamer,
je
suis un noir, un métis qui a du répondant.
Oui
nous le pouvons.
Je
suis un pragmatique, j'aime les faits,
je
mérite bien pour cela d'être récompensé
pour
mes idées qui ne sont pas encore en actions ;
aucun
nouveau pays je n'ai encore offensé,
mon
talent de beau parleur à aucun ne déplaît.
Oui
nous le pouvons.
Je
suis l'incarnation d'un rêve bien humain,
provenant
d'un milieu très modeste,
je me
suis battu souvent comme lion ;
très
tôt mon intelligence se manifeste,
je
fais attention et j'aime mon prochain.
Oui
nous le pouvons.
Avant
d'être président, je fustigeais la guerre,
j'étais
contre les combats stupides entre pays,
mais
il faut être réaliste et prôner l'invasion ;
de
mes beaux engagements je n'ai pourtant rien trahi,
les
autres nations ne sont pour nous qu'un pied-à-terre.
Oui
nous le pouvons.
Nous
voulons faire progresser les paix,
par
quelques petits conflits si bénins sur cette planète ;
cela
provoque cependant quelques émotions,
rendre
aux gens la fierté d'être enfin honnête,
pour
cela il faut tirer du fourreau l'épée.
Oui
nous le pouvons.
Notre
devoir et de protéger au mieux les civils,
même
ceux du règne d'un décevant dictateur ;
qui
des pétroliers en son pays purgea les félons,
tout
en massacrant quelques uns de ses détracteurs.
Il
était reconnaissons le, un personnage assez vil
Oui
nous le pouvons.
Le
tyran n'a pu par nous être assassiné,
pour
remettre en place quelques pétroliers,
alors
vint l'idée de la subite invasion ;
en
rameutant une partie de nos amis pour s'allier,
puis
avec nos rapports la vérité nous avons piétiné.
Oui
nous le pouvons.
Les
diverses prisons ouvertes dans l'illégalité,
survoler
les territoires sans y être autorisé ;
oui
nous le voulons.
Interdire
des enquêtes sur les tortures,
au
mépris des libertés des lois et des législatures ;
oui
nous le voulons.
De
certains actes, empêcher des dossiers la réouverture,
pour
éviter aux familles de connaître les procédures ;
oui
nous le voulons.
Créer
d'autres guerres et les intensifier ou même des révolutions
afin
de produire beaucoup plus de morts et de destructions ;
oui
nous le voulons.
Vouloir
comme nos adversaires, la mainmise sur la planète,
et ne
pas respecter de l'ONU les différentes résolutions ;
se
permettre aux yeux de tous les gouvernements d'être malhonnête,
tout
en s'autocongratulant dans chaque allocution ;
faire
croire aux classes pauvres, les plus déshéritées,
que
nous allions sans tarder les aider
cela
provoque en moi une profonde hilarité.
Comment
peuvent-elles croire, et en plus plaider,
afin
que nous dépensions nos fortunes
pour
des parias qui nous importunent.
Oui
tout cela nous le poulons et le vouvons
(l'inversion
et la permutation est voulue – note de l'auteur)
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Vous,
le président récompensé pour la paix,
prenez
vous les gens pour de sombres crétins ?
Vos
promesses ne sont qu'un vulgaire baratin,
n'êtes-vous
donc qu'un simple portefaix ?
Vous,
le chantre de la sérénité,
celui
qui pour cela fut récompensé,
vous
voilà à fourbir plusieurs guerres ;
contre
ces peuples que votre étau enserre.
Ouvrez
pour une fois vos grands yeux,
et
regardez donc cette pauvre population
effrayée elle
se tait et ne peut rien vous demander.
Comment
ces gens peuvent-ils être heureux ?
De
leur terre toujours ils subissent la spoliation,
pour
se nourrir maintenant ils doivent quémander.
Vous
leur aviez promis la libération
d'un
dictateur qui, chaque année, tua des personnes,
peut-être
une centaine de fusillés, ce n'est pas régulier,
cela
ne pèse pas lourd contre votre invasion ;
depuis
des années vos canons résonnent,
et
vous tuez des humains par dizaines de milliers.
Au
peuple affaibli, ne reste que les sévices,
de
militaires apeurés et totalement désorientés.
Vous
croyez à ces gens, avoir rendu service,
à ce
monde qui pourtant ne vous avait pas sollicité,
alors
que les richesses vous vous appropriez ;
reste
votre phrase fétiche,
à
laquelle vous vous accrochez
comme
un petit gosse de nouveau riche
qui
montre bien haut son nouvel hochet.
Arrêter
cette guerre, oui vous le pourriez.
Ce
fut un président que l'on a dit fou
ou
peut être même qu'il était dictateur ;
sans
procès véritable, il eut la corde au cou,
mais
cela vous a permis de détruire tout le pays,
pourtant
un des plus beaux berceaux de la civilisation.
Mais
vous êtes, paraît-il, humble et bon pasteur,
pour
mieux aider vos amis et être à jamais haïs,
vous
accentuez dans les villes toutes les destructions.
Où
donc sont passés de votre jeunesse,
vos
glorieux idéaux et toutes vos promesses,
votre
noble combat et les bonnes résolutions.
Le
monde espérait tant cette nouvelle évolution ;
de
celle qui transcende les peuples leur rendant la fierté.
Même
les gens dans la misère, furent par l'espoir transporté,
voulant
encore imaginer sur leur tas d'immondices,
à
cette nation évoluant vers une plus grande justice
permettant
de vivre dans un monde en renouveau.
Après
votre élection point il ne fallut attendre,
car
sans tarder la désillusion apparu presque aussitôt.
Les
habitants voulurent au moins comprendre,
ce
qui raviva des années de doute et de colère.
Tous
ces pauvres électeurs s'aperçoivent qu'on ne les tolère,
que
pour un court instant, lorsqu'ils déposent leur vote ;
ces
politiques ensuite pavanent dans cette société bigote.
L'espoir
que ce président avait suscité déjà se transforme ;
la
haine gronde dans les quartiers les oubliés de la réforme.
Ce
politicien qui a su si bien s'incliner, ou en deux se pliant
pour
mieux faire la courbette aux rois et aux empereurs,
n'a
pas même su se pencher sur le sort des habitants,
oubliant
des pauvres de son pays leurs sorts et leurs peurs.
Si je
vous montrais vos confrères décédés,
ceux
qui viennent chez nous faire un long séjour ;
lorsque
nous pressons leur infâme cerveau,
un
mélange suinte, sorte de saveur insipide
formé
d'un galimatias curieux d'idées
provenant
des mensonges et des discours,
aussi
clairs que le plumage d'un corbeau,
finissant
en logogriphe des plus stupides.
Vous
remarquerez toutes ces vieilles croûtes,
provenant
d'une palette des plus hétéroclites
faisant
penser à un régime dans la déroute.
Ces
humains et ces gouvernements ont fait faillites,
qu'ils
soient noirs, blancs jaunes ou rouges
tous
ont un même cerveau, et la même avidité
les
temps changent et les choses bougent
mais
une seule réalité demeure c'est la stupidité
Le
derme peut être noir, ou même bigarré
qu'importe
la teinte car rouge est le sang.
Le
même que celui de votre mère-grand
Vous
croyez comprendre sans doute la misère,
mais
votre apitoiement n'est pas sincère,
même
du fait, mon frère, de votre carnation ;
vous
avez perdu toute notre admiration.
Au
ghetto, vous n'êtes c'est évident, pas préparé ;
il
est toujours facile de faire semblant,
lorsque
chez soi l'argent vient s'amoncelant.
Pour
une hypothétique paix vous reçûtes un label,
mais
peut être n'est ce qu'un prix à l'état virtuel,
qui
permet de récompenser la non action réelle
celle
dont personne encore n'a vu le moindre début ;
surtout
pas les civils, qui reçoivent toujours les obus ;
ni
les pays, dont on vole le pétrole comme un vulgaire tribut.
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