C’est
dans le dessin, ce qui termine l’étendue de la surface d’un
objet, et ce qui marque les diverses parties qu’il renferme. C’est
au moyen du trait qu’on parcourt tous les objets visibles de la
nature, et les choses que l’imagination peut se représenter sous
des figures corporelles. Le trait donne aux objets représentés les
formes, les attitudes, les positions qui leur conviennent, il saisit
même, sous la main d’un habile dessinateur, jusqu’aux mouvements
de l’âme. On dit qu’on n’a tracé sur une toile que les
premiers traits du visage ou d’une main, c’est à dire qu’on
n’en a marqué que les contours et les principales parties.
C’est dans ce sens qu’on dit aussi, faire une tête d’un seul
trait. On dit encore, ébaucher les traits d’une figure, les traits
d’une perspective. Mais donner le trait d’une perspective, c’est
en assigner et réudire les proportions relativement à l’effet
qu’elle doit produire.
(Pernety
– dictionnaire des arts – 1757)
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